Dans le cadre de ses missions d’animation auprès des Offices de Tourisme Intercommunaux, VPA organise chaque année une journée thématique à destination des conseillers en séjour afin de les outiller au mieux pour renseigner leurs clientèles. Cette année, cette rencontre s’est déroulée le 14 novembre à Robion en collaboration avec Vélo Loisir Provence sur le thème de l’écomobilité. Au moyen d’une expérience et après quelques exposés, les 28 participants ont eu l’occasion de changer de regard sur cette composante à développer et à promouvoir davantage pour tendre vers un tourisme responsable.
L’écomobilité : un facteur de tourisme responsable
Conçue pour s’assurer que les conseillers en séjours disposent de toutes les informations afin de renseigner au mieux leurs clientèles sur : le vélo, la randonnée et ses différentes pratiques ou encore les modes de déplacements écologiques présents sur le territoire, cette journée s’est tout naturellement dirigée vers une notion commune à tous ces sujets : l’écomobilité et ses possibilités, à destination des habitants, visiteurs et excursionnistes. La thématique a été abordée sous différents angles en présence de la Région (réseau Zou), du pôle d’échange multimodal de Cavaillon et des offices de tourisme : Ventoux sud, Grand Avignon, Pays d’Orange en Provence, Avignon, Pays d’Apt Luberon, Isle sur la Sorgue, Porte du Ventoux, Destination Luberon, Luberon Sud et Ventoux Provence.
Comme rien ne remplace l’expérience, l’organisation de la journée a tout d’abord débuté par une invitation à rejoindre Robion autrement qu’en autosolisme (être seul en voiture), et ce en 2h de temps. Une tentative inédite pour beaucoup mais stimulante pour tous les participants qui ont joué le jeu depuis leur lieu de départ. Pour les guider, des ressources ont été mises à disposition (..). A l’arrivée, divers éléments d’information (ex : un trajet finalement plus long, des découvertes en chemin, un combo entre plusieurs modes de déplacements…) ont émergé, notamment via un questionnaire renseigné pour mesurer ce défi original. En clin d’œil, un petit diplôme a été remis aux meilleurs compétiteurs !
Eléments d’étude
A la suite de ce challenge, des présentations et des ateliers montés en lien avec des conseillers de pôle d’échange multimodal et le service de la région responsable du réseau Zou, ont ponctué cette journée d’échanges afin de parfaire la connaissance du réseau des offres existantes en train, bus, vélo, rando et solutions d’intermodalité sur le territoire.
Ont également été abordés :
– le panorama des mobilités en France, sous forme de frise ludique avec des cartes à positionner en fonction de leurs impacts
– les résultats des 3 enquêtes vauclusiennes menées auprès des OTI, des hébergeurs et des autorités organisatrices de la mobilité
– l’offre existante des transports régionaux en car et en TER
– et l’accompagnement des Offices de tourisme occitans par la Fabrique des Mobilités autour de l’Appel à projet « Office de tourisme & de la mobilité ».
L’après-midi, des ateliers ont permis aux participants de se mettre en situation de conseil et recherche de solutions alternatives pour différents profils de visiteurs (famille, groupes d’âges et d’aspirations divers, couple de cinquantenaires, néorésidents…), selon leur lieu de villégiature et centres d’intérêt.
Quelques données locales
73 % des visiteurs arrivent dans le Vaucluse en voiture, 76% le visitent par ce même moyen de transport
Données issues des 3 enquêtes de terrain :
Il ressort que :
52% à 70% des hébergeurs répondants reçoivent « occasionnellement » à « souvent » des visiteurs « sans voiture »
25% à 30% n’ont pas connaissance de l’offre en mobilités douces sur leur territoire
Les solutions écomobiles les plus conseillées sont le vélo, le train et le bus, au détriment de la marche et du covoiturage souvent oubliés.
Pour autant, voici des éléments de solutions à retenir :
Contrairement à une idée reçue, les voyageurs responsables existent bel et bien et la demande est là. Parmi eux, les 25-35 ans, de moins en moins enclins à passer leur permis de conduire, vont encore accentuer la tendance dans les années à venir.
Il existe une quarantaine d’aires de covoiturage aménagées (511 places) en Vaucluse ainsi qu’un réseau d’autopartage : https://provence.citiz.coop/
Côté vélo : le réseau est dense avec 3 véloroutes et 1800 km d’itinéraires. Il est connecté aux 14 gares TER du département et compte 450 pros « Accueil vélo ».
Des outils de recherche et calculateurs d’itinéraire sont à retrouver auprès des loueurs de vélo, services de traces GPX en ligne sur www.provence-a-velo.fr administré par VPA, www.veloloisirprovence.com par VLP et www.francevelotourisme.com. Geovelo, l’application gratuite d’itinéraires sécurisés s’impose comme l’outil de référence au niveau national. Néanmoins, la première meilleure clé pour valoriser le vélo comme moyen de découverte du territoire, reste la sécurisation des itinéraires ainsi que le développement du stationnement Vélo.
Côté ferroviaire : 2 pass TER (à la journée et régional) sont proposés, 17 gares sont équipées d’abris à vélos sécurisés en Vaucluse ainsi que la gare Avignon TGV.
Côté route : les cars express du réseau régional Zou comptent 28 lignes de proximité en Vaucluse (dont 24 en circulation le samedi et 10 le dimanche). Plus d’une vingtaine de marchés sont desservis.
Un nouveau réseau de proximité Zou sur les départements 84-13 est prévu à la rentrée 2025.
