Durant deux jours chaque automne, lors de « France 360 », Atout France réunit en un seul lieu aux États-Unis, tour-opérateurs américains et institutionnels et professionnels du tourisme français. L’édition 2024 se déroulait à Boston, avec des Américains pressés de repartir en Europe après une année d’élections et de JO à Paris, et toujours plus demandeurs de rencontres authentiques et d’immersion dans la vie locale. VPA y était présent, aux côtés des Offices de Tourisme Destination Luberon, Aix-en-Provence et Antibes pour ne mentionner que les exposants de la région Sud. Pour rappel, les touristes américains très nombreux en Vaucluse représentent la 4ème clientèle internationale du territoire et la seconde clientèle étrangère hôtelière. Travailler régulièrement avec les opérateurs américains pour conserver ce leadership constitue donc un fort enjeu.
Un marché toujours dynamique
En 2023, les dépenses touristiques des Américains en France poursuivaient leur progression constante depuis la crise sanitaire pour atteindre 63.5 millions d’Euros, soit 52% de plus qu’en 2019. Le pays reste ainsi le tout premier contributeur de l’hexagone dans ce secteur d’activité. En 2024, on peut déjà dire que les chiffres de fréquentation seront stables et, en raison des JO de Paris, mieux répartis sur l’avant et l’arrière-saison. Rappelons que les années d’élections présidentielles aux États-Unis voient généralement un fléchissement des départs en vacances en raison des incertitudes politiques et économiques induites.
L’offre aérienne à destination de la France est chaque année enrichie, poussée par la popularité de la destination, devancée toutefois en Europe par le Royaume-Uni et l’Italie. L’ouverture d’un vol direct de Philadelphie vers Nice en 2024, et en 2025 d’un direct Washington-Nice contribueront certainement à soutenir les arrivées nord-américaines dans la région Sud.
Les TO : acteurs indispensables
Avec une dépense entre 4 000 et 10 000 € par personne pour ses vacances (15-20 000 € pour les séjours ultra luxe), et une moyenne de 10 jours de congés par an, le voyageur américain a des habitudes de réservation bien différentes des Européens. Le recours à un intermédiaire pour organiser ses vacances y est massif et en progression depuis la crise sanitaire : 45% toutes destinations confondues, et de 60 à 70% pour les voyages vers la France. Les programmes sont cousus main par des agences de voyages et/ou par des tour-opérateurs, dont bon nombre sont spécialisés sur une destination ou une filière (vélo, culture, gastronomie, groupes sportifs…). D’où l’importance de tisser des liens avec ces acteurs incontournables du tourisme outre-Atlantique.
Les demandes en 2024
Pour cette clientèle mature et affluente, la demande est variée et touche toutes les filières : patrimoine, gastronomie, œnotourisme, nature, cyclo, rando…
Une grande importance est accordée à la rencontre (avec des producteurs, des artisans, les habitants…) et à la qualité de l’expérience, qui doit être si possible exclusive et avec une grande plus-value personnelle (cours de cuisine avec un chef, initiation à la dégustation avec un sommelier, fabrication d’un objet chez un artisan…).
Les petits groupes restent à la recherche d’expériences exclusives (visites privées après fermeture du site, déjeuner dans un château privé, visites de jardins privés…).
On note aussi une demande pour des séjours accessibles (tout handicap) et, de plus en plus, un intérêt pour des vacances durables. Pour la clientèle américaine, cet intérêt se traduit par une volonté forte de contribuer à l’économie locale des pays visités.
Impossible de ne pas mentionner la croisière, dont la clientèle mondiale est composée à plus de 50% par les Américains. Croisiéristes et agences recherchent non seulement de nouvelles idées d’excursions, mais aussi des idées d’hébergements et d’activités pour les séjours qui précèdent ou suivent le séjour à bord.