Le 22 avril, Vaucluse Provence Attractivité et les institutions phares du secteur de la santé : l’Agence Régionale de Santé Provence-Alpes-Côte d’Azur (ARS), la Région SUD, le Conseil départemental de Vaucluse, le Conseil de l’Ordre des Médecins, la Caisse Primaire d’Assurance Maladie de Vaucluse (CPAM) et la Mutualité Sociale Agricole (MSA) ont lancé le dispositif « Vaucluse Santé Attractivité » visant à faciliter l’installation de médecins généralistes dans le département.
Un collectif pour attirer les médecins généralistes en Vaucluse
C’est lors d’une conférence de presse organisée dans les locaux de Vaucluse Provence Attractivité le 22 avril, que les membres du collectif respectivement représentés par
Loïc SOURIAU, Directeur départemental de l’ARS,
Giles RIPERT, Conseiller régional de Région Sud,
Dominique SANTONI, Présidente du Département de Vaucluse,
Pierre GONZALVEZ, Président de Vaucluse Provence Attractivité,
Isabelle GUEROULT, Vice-Présidente du Conseil départemental de l’Ordre des Médecins en Vaucluse
Sophie DE NICOLAÏ, Directrice de la CPAM de Vaucluse,
Catherine SURROCA, Médecin coordonnateur régional Médecin conseil chef à MSA Alpes Vaucluse
Cathy FERMANIAN, Directrice générale de VPA,
Charlotte REUNGOAT, Cheffe de projet VSA à VPA
ont officiellement lancé le dispositif collectif « Vaucluse Santé Attractivité », pour mener ensemble et en cohérence, des actions de structuration , de communication et d’animation de l’offre médicale en Vaucluse en vue de favoriser l’accès aux soins des vauclusiens.
La coordination de cette nouvelle mission a été confiée à Vaucluse Provence Attractivité au regard de son expertise en matière de stratégie d’attractivité et de sa connaissance du territoire.
En introduction, Pierre Gonzalvez souligne que « Cette matinée comptera ! » évoquant au passage la mobilisation des nombreux intervenants engagés dans cette démarche de mutualisation afin d’œuvrer en complémentarité, « le département est presque pilote pour ce travail collectif et je ne doute pas de la réussite de ces actions« .
Qu’en est-il de la situation en Vaucluse ?
Loïc Souriau, Directeur départemental de l’ARS se veut mesuré et rassurant. « Elle n’est pas du tout désespérée, car comparable au niveau national. Néanmoins, pour être totalement serein, il faut anticiper dès à présent les besoins de la génération des baby-boomers qui va entrer dans la dépendance« . La question de la relève des généralistes est aussi au cœur de ce nouveau plan d’action.
La Présidente du Département, Dominique Santoni, rappelle à son tour la politique volontariste de ce dernier et la complémentarité du Plan santé départemental, dont l’une des actions phares est le recrutement de médecins salariés départementaux (9 en 2023) – des postes particulièrement adaptés aux médecins retraités pour le complément de ressources qu’ils permettent, aux futures mamans pour leurs horaires, ainsi qu’aux internes en quête d’un territoire à expérimenter.
VSA, un dispositif coordonné par VPA
Pour ce projet, le collectif a engagé une interlocutrice référente – Charlotte Reungoat – qui, au sein de Vaucluse Provence Attractivité, interagit avec tous les membres pour définir les cibles et mettre en place les actions votées par les partenaires.
Pour l’heure, les cibles prioritaires sont les jeunes médecins, internes et médecins expérimentés souhaitant ralentir leur activité.
S’agissant des internes, il devient prépondérant d’augmenter le nombre de MSU (maîtres de stage universitaire) qui pourraient devenir des alliés de premier choix pour faciliter et pérenniser les implantations de futurs médecins.
En 2024, le collectif conduira des actions de structuration de l’offre, de promotion des postes vacants aux niveaux régional et national dans différents outils de communication (plaquette et portail web). Il ira également à la rencontre de nouveaux prospects et accompagnera les professionnels dans leur installation.
Jeunes médecins, internes, médecins expérimentés souhaitant ralentir leur activité, sont les cibles prioritaires choisies. A propos des internes, il devient prépondérant d’augmenter le nombre de MSU (maître de stage universitaire). Habilités à les encadrer, ceux-ci pourraient devenir des alliés de premier choix pour faciliter et pérenniser les installations de futurs médecins.
Un public à capter
Un enjeu de santé publique
Chaque année, quelques milliers de médecins fraîchement diplômés cherchent à s’établir et privilégient de plus en plus le besoin de trouver un équilibre entre vie professionnelle et personnelle. Ils sont nombreux à vouloir opter pour un rythme de travail allégé, différent de celui de leurs ainés. En réponse à ces attentes, le Vaucluse dispose de nombreux atouts (qualité de vie, accessibilité, territoire à taille humaine).
Pour contrer la désertification médicale, il est idéal d’offrir aux prospects des conditions d’exercice attractives, de les aider à s’établir et de créer un environnement propice à une installation durable.
Les acteurs du territoire en sont bien conscients et rassemblent leurs moyens et compétences pour mettre en place une politique d’attractivité efficace avec VSA pour 2024.
La situation en bref
L’érosion du nombre de médecins généralistes en France s’accentue.
La cause est multifactorielle : disparité des territoires, non-remplacement de praticiens souvent isolés, dureté de la profession, le numérus clausus jusqu’en 2021…
En 2023, 1/3 des généralistes tous modes d’exercice confondus avait plus de 60 ans dans le département.
Verbatims
« L’objectif de VSA s’inscrit en complémentarité des communautés professionnelles territoriales de santé et maisons de santé pluridisciplinaires qui font un formidable travail sur le terrain (..) Son rôle est aussi d’accompagner l’entourage du médecin, d’aider le conjoint à trouver un emploi. Il s’agit d’un accompagnement personnalisé » Loïc Souriau
« L’Ordre des médecins est ravi de cette union des forces vives via VSA. Au travers de ses actions, ce dispositif permettra d’améliorer l’accès aux soins et d’éviter le renoncement » Isabelle Gueroult
« VSA traduit le dynamisme et la volonté de tous les acteurs de travailler ensemble, à travers un collectif, un budget, une cheffe de projet, qui aura pour mission de faire connaître les aides, dispositifs et accompagner l’installation des médecins, en complémentarité des services et équipes de la CPAM » Sophie de Nicolaï
« Ce collectif rejoint les préoccupations de la MSA, notamment celles de redensifier médicalement les zones rurales et d’accompagner les professionnels de santé » Catherine Surroca