« Nous allons parler Vaucluse, chiffres et plan de transition ce matin ! » C’est par ces mots que Pierre Gonzalvez, Président de VPA a ouvert la restitution de l’enquête régionale de fréquentation touristique 2023 organisée par l’Agence le 12 mars à l’Auditorium Jean Moulin du Thor. Présentée collectivement par son commanditaire le Comité Régional de Tourisme Provence-Alpes-Côte d’Azur, VPA et les offices de tourisme des destinations Luberon, Vallée du Rhône, Grand Avignon et Ventoux, cette étude dresse le portrait des clientèles touristiques en Vaucluse. Elle fournit aussi des informations indispensables pour affiner la stratégie d’attractivité de la filière, toujours 1ère industrie régionale avec 16 milliards d’euros de retombées économiques. Profitant de cette rencontre, VPA a ensuite dévoilé le positionnement du Vaucluse en matière de tourisme responsable adopté par le collectif du Plan de transition touristique.
Des données attendues
Plus de 10 ans se sont écoulés depuis la dernière étude de fréquentation de clientèles réalisée en 2010. Comme l’a rappelé en introduction Loïc Chovelon, Directeur général du CRT PACA, c’était au démarrage de Facebook; avant l’éclosion des plateformes de réservation en ligne; l’avènement d’AirBnB; avant le Covid et le virage à 180° des tendances touristiques qui s’en est suivi. Autant dire, il y a fort longtemps.
Il était donc temps de diligenter une nouvelle enquête qui, bien que suspendue durant la crise sanitaire, a collecté un maximum de données via 43 000 questionnaires diffusés au niveau régional dans les sites de visites, aéroports, offices de tourisme… pour couvrir différents lieux, saisons et profils de visiteurs. Côté cible, ont été sondés les touristes en séjour en PACA dès lors qu’ils passaient une nuitée hors de leur résidence principale.
Une enquête à l’échelle de la région SUD
L’enquête 2023 a été commanditée par le Comité Régional du Tourisme Provence-Alpes-Côte d’Azur, les 6 Agences départementales de la région et les offices de tourisme des territoires concernés.
En Vaucluse, elle a été déclinée sur les 4 destinations infra : Luberon, Mont-Ventoux, Vallée du Rhône et Grand Avignon.
Une filière à forts enjeux
Le tourisme en Vaucluse, ce sont :
● 5 Millions de séjours
● 23,3 Millions de nuitées touristiques dont 9,5 Millions de nuitées étrangères (41%). 2/3 des nuitées en arrière – saison : les efforts pour un étalement sur les aides de saison portent leurs fruits.
● 1,6 Milliard d’€ de retombées économiques directes dont 650 Millions pour l’hébergement.
● 12 000 emplois touristiques salariés et non-salariés en Vaucluse
● 105 000 lits touristiques marchands et 126 396 lits en résidences secondaires bien répartis sur l’ensemble du département
● Poids important des hébergements locatifs (44%) suivis par l’hôtellerie de plein air
La batterie de données quantitatives a ensuite été passée en revue pour chaque variable d’observation (âge, budget…), mettant en lumière au passage les spécificités des destinations infra.
Ce qu’il faut retenir de l’enquête
Profil et caractéristiques du touriste d’aujourd’hui en Vaucluse
● 60% des séjours réalisés en famille ou entre amis, 28% en couple.
● Moyenne d’âge : 49 ans, équivalente à la moyenne régionale et supérieur à la moyenne nationale (44 ans).
● Catégorie des répondants la plus représentée : CSP+
Marc Simelière, Président d’Avignon Tourisme souligne une « forte représentativité des – de 26 ans sur le Grand Avignon attirés par les espaces urbains, les équipements à caractère d’enseignement (L’Université, l’École des Nouvelles images, l’École internationale de théâtre Jacques Lecoq…) et sportifs ».
« 70% des clients en Vallée du Rhône sont sans enfant. Cela s’explique par la typologie des activités du territoire (oenotourisme, gastronomie, festivals) plus attractives pour les couples et groupes d’amis » Guillaume Auffan, Responsable du bureau d’information touristique d’Orange.
Séjours, hébergements et mode de réservation
● Durée moyenne de séjour : 4,6 nuits (inférieure à la moyenne régionale de 6)
● Poids de l’hébergement marchand : fort taux de 66% des nuitées dont 39% en location de meublés.
● Principal prescripteur de réservation et 1er mode de préparation : les plateformes de réservation à 41%. Néanmoins, la relation directe et le bouche à oreille restent prégnants. « En Ventoux, notre spécificité est d’être moins impacté que les autres par ces plateformes. Le territoire est très maillé d’hébergements non professionnels (60 à 70%). Beaucoup d’acteurs touristiques utilisent les plateformes comme apporteurs d’affaire puis travaillent et fidélisent le client en direct » Lesly Reynaud, Directeur de l’OT Ventoux-Provence.
« Le Vaucluse se distingue des tendances régionales concernant la durée des séjours. Son accès direct TGV à 2h30 de Paris le rend plus ouvert aux week-ends et city break » Cathy Fermanian, Directrice générale de VPA.
« En Luberon, 50% de la clientèle touristique opte pour l’hébergement locatif individuel (en chambre d’hôte, meublés). C’est une clientèle plutôt internationale, recherchant des prestations haut de gamme. D’où une offre en conséquence » Bettina Mathias, Directrice de l’OT Pays d’Apt Luberon
Budget, motif de séjour et satisfaction
● Dépense moyenne / jour / personne : 69,20 € soit un budget séjour de 764€.
● Le motif des séjours reste majoritairement les loisirs (79% des séjours). Ceci étant, la part du tourisme d’affaires augmente (21%) et dépasse la moyenne régionale (17%).
● Les primo-visiteurs en région Sud génèrent 19% des séjours et 22% au cœur de l’été. La satisfaction est massive, les clientèles sont fidèles, reviennent. Elles sont par ailleurs sensibles aux enjeux de développement durable.
Culture, patrimoine, pleine nature et terroir : les activités liées à l’ADN du territoire sont les moteurs de la fréquentation touristique.
« Il est aussi à noter depuis la réouverture postcovid, l’offre des événements culturels draine des visiteurs tout au long de l’année » Cathy Fermanian
« En Luberon, les activités de pleine nature représentent 84% des réponses liées au motif de séjour, d’où l’importance de maintenir la qualité du balisage et l’entretien des sentiers » Bettina Mattias
