Le 1er Forum régional du tourisme responsable et de l’écotourisme s’est déroulé les 5 et 6 décembre au Palais-des-Papes à Avignon, autour de tables-rondes puis d’un workshop le lendemain, sur lesquels Vaucluse Provence Attractivité s’est mobilisé. Coorganisé par le Comité Régional du Tourisme Provence-Alpes-Côte d’Azur et le réseau régional des Parcs naturels régionaux en partenariat avec le Conseil régional, VPA, la CCI régionale et Avignon Tourisme, l’événement a réuni sur les deux jours, quelque 300 participants de la filière venus échanger et trouver des solutions pour s’engager dans la voie de la transition à différents niveaux.
Territoires et acteurs, tous sensibles à la cause environnementale
Comme l’a rappelé le Président du réseau régional des PNR, ce forum s’inscrit dans la continuité des précédents organisés par les Parcs, et montre aujourd’hui, par l’ampleur de la participation des partenaires, l’importance de valoriser l’espace naturel tout en engageant les acteurs sur la voie du tourisme responsable.
Pierre Gonzalvez, Président de VPA, a évoqué une croisée des chemins, entre attractivité des territoires et préservation de leurs ressources et de qualité de vie. Une prise de conscience qui est aujourd’hui bien enclenchée dans la démarche collective de tourisme durable pilotée par VPA avec ses partenaires en vue de trouver et pérenniser ce juste équilibre.
Gilbert Marcelli, Vice-Président de la CCI a pour sa part souligné le caractère d’exception du Vaucluse et la dynamique de développement durable qui y grandit depuis déjà quelques années. Selon lui, le département a le potentiel (et le devoir) de devenir une référence de l’écotourisme car toutes les avancées vont dans ce sens.
De son côté, Cécile Helle, Maire d’Avignon, a rappelé combien la Cité des Papes était une ville de patrimoine, de culture et de nature, avec ses îles Piot et de la Barthelasse – un terreau fertile pour un tourisme plus durable à condition d’y mener des actions sur la qualité des offres et de l’accueil, tout en faisant un pas de côté pour amener chacun à (re)découvrir la ville autrement.
De nombreux questions ont ensuite été abordées en séance plénière et en tables-rondes, à travers les retours d’expérience de plusieurs professionnels et le partage de bonnes pratiques issues des acteurs privés, des offices de tourisme et des collectivités intervenantes. Le lendemain, les participants ont rencontré les apporteurs de solutions en matière de services, de produits ou d’accompagnement lors d’un workshop.
Exemples de sujets abordés
Comment démarrer ou progresser sur la voie du durable ?
(avec l’Hôtel Ibis Avignon, la Fédération régionale des offices de tourisme, la CCI Vaucluse et ADN Tourisme) : cette table-ronde a fourni un éclairage pour se repérer dans la jungle des labels des produits et services, et gagner en visibilité sur l’éventail des démarches de progrès. Pour illustrer le propos, le directeur d’exploitation de l’Hôtel Ibis Avignon a livré son retour d’expérience et les bénéfices à s’engager dans la labellisation Clef Verte.
A noter le guide des démarches de labellisation réalisé par ADN Tourisme et ATD (Acteurs du Tourisme Durable).
« Recourir aux achats responsables »
(avec l’UNAT, le Réseau Apogée, le Développeur de la solution lavante écologique Blue et l’association BEDMED – Beyond Plastic Med) : Chaque année, 229 000 tonnes de déchets plastique sont déversées en mer, dont 50 % à usage unique. Pour lutter contre cette pollution, Bedmed réalise des diagnostics et plan de réduction des contenants en plastique dans les structures. Elle a travaillé pour cela sur le concept d’un site pilote à Monaco, « l’Hôtel zéro plastique ».
Employabilité ou comment attirer les talents ?
(avec la Fédération de l’hôtellerie de plein air FNHPA, AKTO, le restaurant solidaire le République à Marseille et le créateur de réseaux XTRAS) : Face aux métiers touristiques sous tension et aux aspirations des nouvelles générations, les intervenants insistent sur la priorisation aux savoir-être plus qu’aux savoir-faire. Les 1ers critères d’un emploi recherché sont le sens, la qualité de vie au travail, l’équipe, le besoin d’évolution/changement bien avant le salaire. La FNHPA a ainsi créé le site ma-carriere-camping pour valoriser les différents métiers méconnus dans les campings et créer une réelle interface offres-demandes d’emploi, aussi alimentée par Pôle Emploi. Le restaurant solidaire le République à Marseille livre un retour d’expériences réussi de son positionnement sur la mixité sociale, la formation (restaurants, boucherie, boulangerie…) avec un gros volet insertion et 100% d’emplois trouvés.
Quels financements ?
(avec F. Lemaire Conseil régional, Région Sud Investissement et le référent Région Sud pour le Fonds Tourisme durable Ademe)
Il existe le fonds de soutien à la modernisation des hébergements touristiques de la Région Sud et la prime développement durable complémentaire aux subventions dans le cadre de démarches d’éco labellisation.
Région Sud Investissement lance un nouveau dispositif INVESTour2, un prêt participatif en fonds propres ou quasi fonds propres pour les TPE/PME tourisme en création, développement/croissance ou reprise. Pour les hébergeurs, prestataires, TO, réceptifs, événements, services/produits innovants (startup), un prêt de 50 K€ à 350 K€ peut être octroyé sous conditions.
Les aides Ademe peuvent aller de 5000€ jusqu’à 80% des investissements, à hauteur de 200 000 €.
Les aides Région + Ademe sont cumulables jusqu’à 80% de subvention publique. D’où l’importance pour les professionnels et porteurs de projets d’évaluer leurs projets et d’être suivis.
Pour cela, ils peuvent bénéficier d’un accompagnement VPA dans le cadre du plan collectif de transition touristique et le Club TRES 84.
