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Taxe de séjour : les résultats de l’enquête

Ecrit le 10/13/2022

Dans le cadre de ses missions d’accompagnement des territoires, Vaucluse Provence Attractivité anime un groupe de travail avec le Département de Vaucluse, des représentants d’EPCI et d’Offices de tourisme intercommunaux. Parmi les travaux, une enquête auprès des gestionnaires de la taxe de séjour a été lancée cet été. Cette opération qui s’inscrit dans le cadre du Schéma Départemental de Développement Touristique, a permis de dresser un état des lieux et des pistes d’actions pour optimiser la collecte de cette recette dont l’exploitation est méconnue.

Une taxe utile à tous les échelons

Payée par le visiteur au moment de régler sa nuitée, la taxe de séjour est collectée par les structures d’hébergement (hôtel, chambre d’hôte, camping, aire de camping-car…) qui doivent alors la reverser au gestionnaire Taxe de séjour de leur territoire (Commune, EPCI ou Offices de tourisme selon les destinations). Notez qu’il revient également 10% du montant global au Département. Son optimisation est donc d’un enjeu capital pour tous les échelons qui en fixent les montants suivant un barème officiel. Des contrôles auprès des hébergeurs peuvent être diligentés par les élus qui en ont délibéré. Tout contrevenant au reversement de la taxe de séjour s’expose à des sanctions.

Bon à savoir

L’utilisation de la taxe de séjour est réservée à la promotion et au développement des activités touristiques.

Le barème comporte des prix planchers et plafonds. Ils varient suivant la typologie de la structure (camping, hôtel…) et son classement (nombre d’étoiles).

Cette taxe est étroitement liée au nombre de nuitées globales (qui était de 21 millions durant l’année 2021).

Points saillants de l’enquête

Disposer d’une base de données et réfléchir à l’optimisation de la taxe de séjour était l’objectif du comité de pilotage avec cette enquête dont voici les principaux enseignements :

● les barèmes pratiqués par les hôtels (3 étoiles jusqu’aux palaces) se situent dans la fourchette basse
● les contrôles et l’automatisation de la taxation d’office ne sont pas effectifs
● les relations des gestionnaires de la taxe de séjour avec les opérateurs numériques (Abritel, Booking, AirBnb) sont difficiles voire inexistantes, et rendent la traçabilité et la régularité des versements, ainsi que le respect des règles très aléatoires.

● le suivi de la taxe de séjour est un travail chronophage pour les gestionnaires (veille, relance…)
● la communication sur la taxe de séjour est à améliorer auprès des élus et entre les gestionnaires au sein des territoires notamment
● il existe un manque de visibilité sur l‘exploitation de cette recette

Les actions à venir

Réuni le 3 octobre, le comité de pilotage dédié (Département, Offices de tourisme et EPCI coordonnés par VPA), a mené une réflexion et priorisé les actions à l’issue de l’enquête.

En substance au vu des résultats, il a statué sur la nécessité d’entreprendre un travail de communication auprès des :

Élus, pour les sensibiliser aux enjeux de cette recette dévolue au développement touristique ainsi qu’aux moyens disponibles pour s’en assurer la perception. Parallèlement, il s’agira de les informer et de les mobiliser sur les obligations des opérateurs numériques qui ne sont pas toujours tenues.

Gestionnaires, pour mieux se connaître d’une part, et partager les bonnes pratiques, outils. Suite aux formations techniques 2022, de nouvelles actions, webinaires, rencontres sont à l’étude pour 2023.

En complément de ces dispositions, d’autres pistes vont émerger sur les moyens d’optimiser ces recettes.